<<- Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos peres nous valaient bien, n'en dis pas de mal !... - T'as raison, Arthur, pour ca t'as raison ! Haineux et dociles, violes, voles, etripes et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maitres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ca n'en vaut plus la peine. On est nes fideles, on en creve nous autres ! Soldats gratuits, heros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misere. C'est lui qui nous possede ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ca gene pour parler, faut faire bien attention si on tient a pouvoir manger... Pour des riens, il vous etrangle... C'est pas une vie... - Il y a l'amour, Bardamu ! - Arthur, l'amour c'est l'infini mis a la portee des caniches et j'ai ma dignite moi ! que je lui reponds.>>